Reims dans la guerre en 1915.

Beaucoup d’avions sillonnent désormais le ciel, français ou allemands. Ces derniers, des «Taube» souvent canonnés sans résultat et peu pris en chasse lors de raids, «tiendront de plus en plus les nuages rémois», les tirs antiaériens faisant défaut ou étant peu opérationnels. Certains obus lancés sur les avions allemands retombent en ville, menaçant les Rémois.

Les troupes sont souvent changées. Des divisions d’infanteries se succèdent, cantonnées dans de vastes maisons, notamment des maisons de champagne.

En cette année 1916, très souvent, le calme plat domine dans la région, les deux adversaires menant les combats  ailleurs, notamment sur Verdun puis sur la Somme. A certaines périodes, entendre le canon peut devenir exceptionnel.

A partir de 1916, l’artillerie est reine de la bataille. Elle envoie des salves à répétition du côté allemand, auxquelles il n’est pas toujours répondu, et vice-versa. Les batteries françaises installées aux Coutures et rue Grandval, ou près des Docks rémois au Port Sec constituent des cibles de choix des obus allemands.

Régulièrement, des civils et des militaires sont tués sur le coup ou blessés dans la ville, souvent victimes d’explosions d’obus, ou retrouvés carbonisés dans leur logement.

Le 27 janvier, de très nombreux obus tombent dans différents quartiers de la ville, ainsi que les 13, 14, 26, 27 et 28 février, début mars et le 27 (incendie de l’usine des déchets rue de Venise), les 2 et 24 avril. Les tranchées de La Pompelle sont attaquées et canonnées  sans succès par les Allemands les 29 et 30 avril. Le mois de mai est également assez meurtrier. Le mois de juin est en revanche beaucoup plus calme, hormis d’importants dégâts et victimes le 30 juin.

Le couvent des Dames de l’Espérance rue Chanzy brûle le 11 juillet, suite à une riposte allemande à des tirs d’artillerie français, qui fait également de nombreux blessés.

Le 1er août, un avion allemand envoie des fléchettes, occasionnant le décès d’un militaire dont le casque et la tête ont été transpercés.

Du 12 au 14 août, le troisième canton est atteint, notamment l’hôpital civil (actuel musée Saint-Rémi), par des obus et des bombes suite à un raid aérien allemand.

L’activité des avions ennemis augmentant, Reims est bombardée par 4 d’entre eux le 15 septembre.

De violents combats d’artillerie se produisent le 25 octobre, éprouvant particulièrement les quartiers des rues Chanzy, Gambetta, de Venise, Dieu-Lumière, du Barbatre et Montlaurent.

La journée du 27 octobre est terrible avec des bombardements ressentis comme les plus forts ayant été subis : tous les quartiers de la ville sont touchés, mais surtout le centre-ville.

Les tirs d’artillerie, nourris aux mois de novembre et de décembre, proches ou lointains, forts et violents ou à l’inverse atténués et sourds, marquent les Rémois qui la plupart du temps ne peuvent en déterminer l’emplacement ou l’origine, et craignent de plus en plus l’éloignement de la victoire.


 

Dernière mise à jour : 21 octobre 2022

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