Jules Crochet (1902-1974), un pionnier de l’aviation sanitaire

Jules Crochet naît à Dormans le 2 juin 1902 de Jules Martin Crochet et Eugénie Julie Potellet. Il se marie le 3 octobre 1936 à Paris avec Geneviève Louise Henriette Jeanne Seurat avec qui il aura sept enfants.  La famille vit au 5 rue Hannequin à Reims. Jules Crochet exerce la profession de docteur chirurgien assistant et a été controleur médical au collège moderne et technique de jeunes filles entre 1942 et 1949. Bien plus qu’un médecin, il est un pionnier de l’aviation sanitaire, une personnalité remarquable qui allie deux domaines d’expertise passionnants.

En 1934, Jules Crochet décide de créer une association d’aviation sanitaire. Au cours de sa carrière, il contribue à l'amélioration des techniques de sauvetage et des méthodes d’intervention médicale en situation d’urgence et souhaite poursuivre ses recherches, tout en valorisant la ville de Reims.  Tel est le but de l'association médicale aéronatique française, fondée en juin 1934. L’accès à cette association restera exclusivement réservé au corps médical passionné d'aviation.

En 1944, les deux hangars du champ d’aviation situé à Bezannes appartenant à Jules Crochet sont réquitionnés par l’armée allemande. Ils serviront de stationnement pour les camions allemands. A la fin de la guerre, en 1946, l’activité aéronautique civile à Reims reprend avec de nouvelles orientations: Jules Crochet souhaite former la jeunesse à l’aviation. Mais les Ailes Rémoises font concurrence à l’Aéroclub de Champagne, et des tensions entre les deux associations apparaissent. L’Etat et la mairie poussent à la fusion des deux associations. Jules Crochet devient ainsi leur vice-président.  

En 1951 est signée la fin de l’aérodrome. Jules Crochet met à disposition les terrains pour l'aménagement  d’un hippodrome et autorise la société « L’Office pour la prospérité de Reims » à faire les constructions nécessaires  : tribunes, écuries, paddock, salles de balances, bureaux, etc. Cependant, il s’oppose à toute construction ayant trait à l’exercice d’un commerce quelconque, direct ou indirect, en particulier à l’édification de tout restaurant, buffet, bar, buvette.

En reconnaissance de son engagement et de sa carrière, Jules Crochet obtient plusieurs distinctions honorifiques : par décret du 3 février 1938 il est promu chevalier de la Légion d’Honneur. Il reçoit également la Croix de Guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec l'étoile d'argent en 1953, la médaille de l'Aéronautique, et est chevalier de l’Etoile Noire du Bénin.

Jules Crochet décède le 29 novembre 1974 à Tinqueux. Il reçoit une dernière distinction posthume : le 26 novembre 1996, le rond-point situé dans le quartier Croix Rouge à proximité de l’hippodrome, au carrefour des avenues du président Kennedy, François Mauriac, du Général Bonaparte et Robert Schuman est nommé « Jules Crochet » par le conseil municipal.