La Peau dure

À travers leurs œuvres, les artistes remontent le temps afin de nous montrer le fléau des conditions de vie de la classe ouvrière.

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2022, aux cours desquelles la Fileuse ouvre ses portes au public, ils proposent une exposition plurielle.

L'exposition s'est batie à partir des recherches développées par Valentin Tyteca qui explorent ici, avec ses invités, le thème de la manifestation,de la contestation, notamment ouvrière, à partir des gestes et des moments de bascule.

Il s'agit d'une phase expérimentale des recherches que l'artiste compte développer à partir de l’année 2023 dans d’autres lieux de résidences.

Valentin Tyteca

Né en 1994, Valentin Tyteca est un artiste plasticien qui exerce et vit à Reims. Formé à l’ESAD de Reims, il obtient son diplôme en 2021. Lauréat du Prix Prisme en octobre 2020, il débute sa résidence à La Fileuse et continue son parcours en bénéficiant de la résidence « post diplôme ». Son travail s’articule autour de la notion de tension, ainsi que sur la notion de contrainte. Dans ses installations et performances, le motif du corps contraint est central.

Site de l’artiste 

Cécile Renoult

Née en 1994 à Rodez, Cécile Renoult est écrivaine pour des artistes plasticiens et  des institutions depuis 2018. Elle commence son parcours universitaire par des études en philosophie à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne. Elle décide par la suite de s’orienter dans des études d’arts en intégrant l’ESAD de Reims où elle obtient son diplôme national d’art ainsi que son diplôme national supérieur d’expression plastique. En 2021, elle est lauréate du Prix Prisme puis co-lauréate du Prix Michel Journiac. À travers ses œuvres et ses écrits, l’artiste exprime l’alliage de ses compétences dans l’intermédiaire de différents univers.

Son site

Charly Bechaimont

Diplômé de l’esad de Reims en 2022, Charly Bechaimont vit et travaille à Reims.

L’objet principal de son travail est le corps. Le corps abîmé, restreint, précaire et dominé. Il l’aborde dans ses sculptures à travers le vêtement ou le revêtement, qu'il vient dégrader avec des substances toxiques (de l’huile de vidange, du goudron ou encore du plomb) pour aborder l’état du corps assujetti qui, à force de mauvais traitements, lâche. Il le traite aussi, de manière plus frontale, dans des performances, où il met mon propre corps en danger. La mise en péril de son intégrité physique est importante pour lui. Elle lui permet de ressentir concrètement son discours, et de le transmettre au spectateur de manière plus immédiate. Pasolini parlait de sa volonté de « jeter son corps dans la lutte », ce corps l’intéresse aussi dans ce qu’il contient de sensuel et désirable. Dans sa capacité à faire de la contestation le véritable objet du désir.